S’adapter en tant que parent d’un enfant qui ne parle pas

Accepter la différence

Quand est-ce que mon enfant va parler ? Quand on s’inquiète parce que son enfant ne parle pas (encore/beaucoup), il n’est pas rare que l’entourage (famille, amis et parfois même médecins) tente de rassurer le parent en lui disant que cela va s’arranger tout seul.

« Mais si, vous allez voir, ça va s’arranger ».

« Il faut du temps, le mien ne s’est mis à parler qu’à 8 ans et maintenant c’est une vraie pipelette »…

Parfois c’est vrai, mais très souvent cela fait perdre du temps précieux pour aider l’enfant et le parent se sent frustré de ne pas être entendu. Accepter qu’il y ait une difficulté, c’est une première étape essentielle pour pouvoir la surmonter.  La bonne nouvelle c’est que les adaptations possibles pour soutenir la communication sont bénéfiques pour tous les enfants et ne freineront en rien l’apparition du langage oral. On augmente ses chances d’apprendre à parler, et on met en place des alternatifs fiables au cas où le langage oral ne serait pas possible.

Adapter et organiser son environnement

Si son enfant ne parle pas encore ou si son langage oral n’est pas fiable, on peut adapter son environnement afin de lui donner plus de chances de développer son langage et communiquer de façon efficace. Utiliser des signes et des pictogrammes au quotidien pour représenter les mots facilitent sa compréhension et donne à l’enfant des moyens supplémentaires d’accéder au langage. Cela nous demande de changer un peu nos habitudes et d’adopter quelques outils supplémentaires. Pour s’y tenir, il faut simplifier au maximum ces changements en les intégrant à la vie quotidienne.

Comment adapter l’environnement pour un enfant qui ne parle pas ?

Les pictogrammes sont des images simples qui représentent les mots. Utiliser des pictogrammes pour indiquer les jouets et objets préférés de l’enfant, en étiquetant les boites de rangement par exemple, va l’aider à faire le lien de façon concrète entre le mot et l’objet. On peut aussi organiser les pictogrammes dans des classeurs ou des outils numériques pour faire un « outil de communication ». Pour certains enfants, les pictogrammes seront plus faciles à comprendre et à utiliser que les mots parlés.

Si leurs capacités motrices le permettent, les signes sont un autre moyen précieux de communiquer. Les ateliers de « bébé signe » se multiplient et on peut aussi suivre une formation en makaton pour approfondir l’approche et apprendre à signer tout en parlant à son enfant. Beaucoup d’enfants peuvent signer avant de pouvoir parler donc cela permet d’éviter bien des frustrations !

On peut utiliser des plannings visuels pour expliquer le déroulement de la journée et créer des repères dans le temps. C’est particulièrement important pour des enfants qui appréhendent les changements et les transitions. Plus il comprend ce qu’il se passe et quand, plus il sera apaisé.

Un enfant qui ne parle pas aura du mal à raconter ses anecdotes, à partager des souvenirs, à parler de son entourage. On peut lui faciliter cette communication en créant avec ou pour lui un cahier de vie ou « agenda de communication » où on garde une trace des événements et des expériences marquants avec des photos, des dessins, des messages écrits, des petits objets-souvenir. Cela devient un support de communication et de souvenir riche pour l’enfant. Libre cours à la créativité !

La communication se développe en permanence à travers les échanges et les interactions que vous avez avec votre enfant. Découvrez plus de moyens de soutenir la communication de votre enfant et de comprendre ses besoins.

FAQ

Afin de se retrouver dans les différentes expressions propres à la Communication Alternative et Augmentée, HappyCap Foundation vous propose une Foire à Questions (FAQ) de la CAA :